Quand réaliser un dépistage préventif du cancer ?

Le dépistage préventif ou screening permet de découvrir un éventuel cancer avant l’apparition des premiers symptômes^[1]. Mais quand faut-il procéder à ce dépistage, pour quelle pathologie et à quel coût ? On fait le point dans cet article.

Soigner le cancer est une course contre la montre : plus il est pris en charge à un stade précoce, plus les chances de réussite du traitement sont élevées. En Belgique, trois programmes de dépistage sont organisés par le gouvernement : celui du cancer du col de l’utérus, du cancer du sein et du cancer colorectal. Mais d’autres pathologies doivent aussi être surveillées, au cas par cas.

Quel dépistage pour moi ?

Pour vous aider à y voir clair, nous vous détaillons les spécificités du dépistage selon le type de cancer. 

Attention, même si nous mentionnons ici les premiers symptômes de chaque cancer, le but du dépistage est de détecter la maladie avant l’apparition de ces signaux. Et ce, afin de pouvoir mieux la soigner^[2].

• Le cancer du col de l’utérus

Le cancer du col de l’utérus touche la partie inférieure de l’utérus et peut, en cas de métastases, envahir les organes voisins comme le vagin, le corps de l’utérus, la vessie ou le rectum^[3].

“Dans plus de 90% des cas, le cancer du col de l’utérus se développe à partir d’une lésion bénigne causée par les virus HPV (Virus du Papillome Humain ou Papillomavirus). Il s’agit d’une famille très répandue de virus sexuellement transmissibles », nous explique la Fondation belge contre le Cancer^[4].

Premiers symptômes

Les premiers symptômes alarmants de ce type de cancer sont : des règles irrégulières, des pertes de sang anormales (en dehors des règles, après les rapports, etc.), des pertes vaginales abondantes ou malodorantes ou encore des douleurs lors des rapports. 

Dépistage

En Wallonie et à Bruxelles, il est recommandé aux femmes entre 25 et 65 ans d’effectuer un frottis tous les 3 ans minimum. Elles bénéficient pour cela d’un remboursement complet. Un dépistage organisé par les autorités est en cours de préparation.^{[5] [6]}

La situation est un peu différente en Flandre. Un dépistage automatique, organisé par les autorités, est d’application. Il consiste en un frottis, proposé tous les 3 ans aux femmes âgées de 25 à 65 ans qui ne présentent pas de risque particulier.^[7]

• Le cancer du sein

Le cancer du sein est la tumeur maligne la plus répandue chez la femme. Elle se développe dans les cellules des tissus mammaires. Dans 80% des cas, ce cancer apparaît après 50 ans^[8].

Premiers symptômes

Les premiers symptômes du cancer du sein sont généralement : la présence d’une grosseur ou d’une boule anormale dans le sein, d’un creux à la surface du sein ou d’une rétraction du mamelon, l’apparition de rougeur ou d’un écoulement par le mamelon^[9]. 

Dépistage

En Belgique, un Mammotest – dépistage du cancer du sein – est organisé par les autorités. Il est proposé gratuitement tous les deux ans pour toutes les femmes âgées de 50 à 69 ans, qui n’ont pas encore été atteintes par un cancer du sein et qui n’ont pas de risque particulier. 

Le Mammotest consiste à prendre deux clichés radiographiques par sein, qui sont ensuite analysés par deux radiologues différents. Le résultat est envoyé à votre médecin traitant dans les 15 jours. En cas de besoin, celui-ci vous prescrira des examens complémentaires^[10].

Si vous avez un risque héréditaire^[11], il est conseillé d’en parler avec votre médecin traitant, pour éventuellement effectuer un test génétique^[12].

• Le cancer colorectal

Le cancer du côlon, ou cancer colorectal, désigne une tumeur cancéreuse qui se développe dans le côlon ou le rectum. Il est traité comme un cancer de l’intestin^[13].

Premiers symptômes

Le cancer colorectal peut se reconnaître à des traces de sang dans les selles, à une modification persistante du rythme des selles (constipation, diarrhée), à de la fatigue. Cette maladie peut longtemps passer inaperçue. D’où l’importance – comme pour tous les cancers d’ailleurs – d’un dépistage précoce avant l’apparition de ces premiers signes d’alarme.

Dépistage

Partout en Belgique, le dépistage systématique des cancers du gros intestin est proposé gratuitement, tous les deux ans, aux hommes et aux femmes âgés de 50 à 74 ans qui ne présentent pas de risque particulier. 

Le test est réalisé à partir d’un échantillon des selles. Pour le réaliser, vous pouvez obtenir un kit de dépistage[1] , ou vous adresser à votre médecin généraliste. 

« Les personnes présentant des symptômes ou ayant des antécédents personnels ou familiaux doivent faire l’objet d’un suivi spécifique, et ne sont pas concernées par le dépistage systématique tel que décrit ci-dessus », nous précise la Fondation belge contre le Cancer^[14].

• Le cancer de la prostate

Le cancer de la prostate est une tumeur maligne qui se développe à partir des cellules de la prostate. Il s’agit du cancer le plus fréquent chez l’homme^[15]. Dans la majorité des cas, il se développe très lentement, même s’il peut parfois évoluer rapidement^[16]. 

Premiers symptômes

Le cancer de la prostate évolue généralement de manière invisible pendant de nombreuses années. La tumeur doit déjà avoir atteint un volume important pour que des symptômes apparaissent. L’homme peut alors remarquer des difficultés à uriner, des fuites urinaires, une sensation de brûlure en urinant ou encore, une éjaculation douloureuse.

Dépistage

Si le dépistage du cancer de la prostate n’est pas systématique en Belgique, il est toutefois conseillé aux hommes âgés de 55 à 69 ans d’effectuer un test PSA (test sanguin de l'antigène prostatique spécifique). S’il est positif, un examen de toucher rectal sera effectué^[17]. Ce dépistage n’est pas remboursé en Belgique, hormis si le patient présente des antécédents familiaux de cancer de la prostate diagnostiqué avant l’âge de 65 ans^[18].

Une assurance pour plus de tranquillité

Dépistage, check-up, contrôle, frottis : ces soins préventifs ont un coût. Si certains programmes de dépistage sont remboursés, ils sont toutefois soumis à condition. Vous avez la possibilité de bénéficier d’une couverture plus large en souscrivant à une de nos assurances soins ambulatoires.

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